Nous n'avons pas eu de gros problèmes avec le matériel utilisé qui a donné satisfaction.
Quelques points faibles à signaler:
- Roues de 700 avec pneux 700x28c et chambres à air avec valves Prestat.
Les pneus 700x28c ont donnés satisfaction car ils sont roulants sur bon revêtement. Par contre ils sont plutôt inconfortables sur routes défoncés et sur pistes. L'homme et le matériel (sacoches etc...) sont soumis à rude épreuve dans ces circonstances.
Les chambres à air de 700 sont introuvables (sauf peut être à Vientiane) au Laos et au Cambodge (et aussi difficile à trouver dans les autres pays traversés). Il en est de même pour les pneus de 700. Ceci est moins grave pour les chambres à air car il possible de monter des chambres de 26 ou 27 pouces en dépannage sur des jantes de 28 pouces (700). Le point important pour les chambres à air est la valve. Les valves prestat (diamètre 6 mm avec écrou de serrage) sont introuvables au Laos et au Cambodge. Les chambres à air que l'on trouve en 26 ou 27 pouces sont équipées de valves Schrader (diamètre 8 mm sans écrou de bloçage). Ces valves ne rentre pas dans le trou des jantes équipées d'origine de valves Prestat. N'ayant plus de chambre à air en 700 avec valve Prestat nous n'avons pas eu d'autre solution que d'agrandir le trou d'une jante pour installer une chambre à air 26 pouces avec valve Schrader. Ceci peut affaiblir la jante qui n'est peut être pas étudiée pour un trou aussi gros. Nous n'avons cependant pas eu de problème après cette modification.
Les roues de VTT 26 pouces avec valves Schrader sont donc préférables aux roues de 700 (28 pouces) avec valves prestat que nous avions. Des pneus plus larges 1,75 ou 2 pouces (ou plus), lisses ou avec crampons suivant le terrain choisi (pour nous cela aurait plutôt lisses car nous n'avons pas eu de problème d'adhérence), semblent également préférables.
- Cables de Freins et de changement de vitesse
Les cables de freins d'origine était des cables acier. L'air étant plutôt humide dans les pays que nous avons traversés (particulièrement la Malaisie) ces cables rouillent et coulissent mal. Ceci rend les changements de vitesse de plus en plus difficiles et les freinages de moins en moins efficients. Il est donc nécessaire d'huiler régulièrement les cables. Le choix de cables INOX ou téflonnés serait peut-être aussi à considérer.
- Sacoche de guidon (MSX)
Par deux fois j'ai oublié de verrouiller la fixation de la sacoche avant. Résultat la sacoche a "vu de près le goudron" par deux fois (dans des descentes avec nids de poules). Heureusement c'était sur des routes peu fréquentées et j'ai pu récupérer tout le matériel avant qu'une voiture n'arrive. Ces incidents étaient du à une négligence de ma part. Par contre le contenu de la sacoche avant s'est aussi répandu sur la chaussée lors d'une descente sur une route en très mauvais état. Cette fois-ci c'était les velcros qui maintiennent le rabat fermé qui étaient en cause. Depuis cet incident j'ai ajouté un sandow pour maintenir le rabat fermé.
- Sacoches arrière (MSX)
Juste un petit incident sur une des deux sacoches arrière. Un écrou de fixation des crochets est sorti de la glissière lors d'une descente sur mauvaise route. Rien de cassé. Il a suffi de remettre l'écrou en place et de bien resserrer le tout.
- Vis de fixation du porte bagage avant
Deux jours avant la fin du périple une vis de fixation du porte bagage avant a cassé. Il n'a pas été possible d'enlever la partie filetée qui était vissé dans la fourche (j'ai percé et taraudé de reour à la maison). Je pense que cette casse était du à un manque de serrage de la vis. La patte du porte bagage a "battu" jusqu'à provoquer la casse de la vis. Il faut donc vérifier régulièrement le serrage des vis.
Quel matériel pour le prochain voyage ?
Je n'ai pas encore de projet précis de nouveau voyage en vélo mais je ne l'exclus pas. Cette première expérience (les précédentes datent de plus de 30 ans) plutôt réussie m'incite à recommencer. Comme décrit ci-dessus le vélo, même basique, a donné satisfaction. Cependant j'ai trouvé quelques inconvénients à ce mode de locomotion à deux roues.
- L'équilibre est précaire dans les grandes montées (nous avons rencontrés de très fortes pentes) que l'on gravi à des vitesses entre 4 et 8 Km/h.
- Il n'est pas facile de prendre des photos en roulant (surtout dans les montées). Pourtant il y a beaucoup de scènes de vie quotidienne, surtout dans les villages isolés, qui mériteraient d'être "immortalisées". Il n'est pas envisageable (ni discret) de s'arrêter à chaque fois que la situation justifierait une photo. On rate ainsi beaucoup de bonnes prises de vue.
- Nos vélos n'avaient pas de béquilles. L'avantage est le poids en moins mais il n'est pas toujours facile de trouver un endroit pour poser le vélo et être certain qu'il ne tombera pas.
Les petits inconvénients décrits ci-dessus m'ont amené à envisager d'utiliser un vélo couché à 3 roues pour le prochain voyage. Je n'ai aucune expérience avec ce type de vélo. Je suppose qu'il a aussi des inconvénients (difficile sans doute de monter ce type de vélo au troisième étage d'un hôtel, plus lourd et plus encombrant pour le voyage en avion, difficile voir impossible de monter et de circuler sur les trottoirs, etc...). Par contre ne pas avoir à se soucier de l'équilibre, surtout dans les montées (même si l'on doit les gravir plus lentement), éviter le mal aux fesses, aux bras, aux épaules et au cou (fréquents en vélo classique) et avoir une relative liberté de mouvement pendant la circulation (bref arrêt, prise de photo en roulant etc..) me semble un réel avantage. Il reste l'inconvénient du prix de ce type de matériel. Je pense faire un essai cette année ou au printemps prochain pour essayer de mieux appréhender les avantages et les inconvénients de ce moyen de locomotion.
