Oups! Je viens de me rendre compte que le message précédent n'a pas été publié. J'ai surement oublié de l'enregistrer. Je vous ressers donc le même.
Capitale de l'Australie - 1er novembre 2010:
Encore un nouveau message alors que cela ne fait même pas une semaine que j'ai écrit le dernier. C'est que je commence à prendre gout à raconter ma vie. Ou alors ce serait peut être la distance entre les villes qui diminue à mesure que je progresse vers le sud de l'Australie. En effet, cela fait à peine 350 kilomètres que j'ai quitté Sydney pour arriver dans la capitale de l'Australie. Je vous laisse quelques instants pour réfléchir de quelle ville je vous écris ce message .......
Eh oui, c'est Canberra! Cela semble bizarre que cette ville de 350 000 habitants soit devenue la capitale. Il parait qu'au début des années 1900, quand l'Australie a décidé de former un Commonwealth et que les législateurs australiens ont du voter pour élire la capitale, ils n'ont pas réussi à se départager entre Sydney et Melbourne. Du coup ils ont choisi une ville située entre les deux et c'est ainsi que Canberra est devenue capitale. Cette ville a donc eu le privilège d'être construite selon les plans d'un architecte. Il a ainsi introduit beaucoup d'espaces verts, de pistes cyclables et même un lac. Un jet d'eau est d'ailleurs présent au milieu de ce lac cela rappelle un peu Genève. Mais je rassure les genevois, ce jet va moins haut que celui de votre ville. Cet ensemble donne un aspect très aéré et il est vraiment facile d'y circuler aussi bien en voiture qu'a vélo. Mais on ne peut pas dire que Canberra soit une ville très dynamique. Il y a une seule auberge de jeunesse et à partir de 20 heures les rues sont complètement désertes. La seule distraction ici est la visite des monuments officiels dont voici un aperçu:
Bairnsdale - 8 novembre 2010:
Rien de bien spécial depuis Canberra. J'ai résisté au plaisir masochiste de grimper le mont Kosciuszko, le plus haut sommet d'Australie (2 228 mètres), bien que je ne sois passé qu'à une centaine de kilomètres de là. Il faut dire qu'on m'avait informé qu'il y avait encore pas mal de neige là-haut et j'avais déjà bien assez froid à 1 100 mètres d'altitude. J'ai donc rejoint la cote, où la température est beaucoup plus clémente, le plus vite possible. La température de la cote plait aussi beaucoup aux moustiques, cela faisait longtemps que je n'en avais vu. En longeant la cote, j'ai rencontré Maree, une cyclotouriste (cela faisait aussi longtemps que je n'en avais vu) originaire de Melbourne. C'était la première fois que je rencontrais une femme voyageant seule à vélo. Cela manquait à mon tableau de rencontres. J'ai déjà croisé un paraplégique, des retraité(e)s, des cyclistes en tandem,... Elle m'a parlé d'un petit chemin en terre de 50 kilomètres réservé uniquement aux piétons, cyclistes et cavaliers. J'ai donc suivi ce petit sentier très reposant en plein coeur de la nature.
Cela m'a conduit jusqu'à Bairnsdale où j'ai pris une journée de repos afin d'arriver sur Melbourne dans les meilleures conditions. Cela m'a aussi laissé le temps de faire réparer les 9 rayons cassés de ma roue arrière.
Melbourne - 18 novembre 2010:
Après environ 8 000kilomètres parcourus au cours des 6 derniers mois, je suis enfin arrivé en vue des buildings de Melbourne. Ce qui semblait très très loin au départ de Darwin n'aura finalement pas pris tant de temps à rejoindre. Et du coup, ce qui était l'objectif final au départ de ce voyage n'est seulement devenu qu'un point à mi-parcours. En effet, je n'ai pas vraiment envie de ressortir les gants (ou les moufles selon les préférences) et le bonnet. Je vais donc rester quelques temps dans l'hémisphère sud. Je prends ainsi le ferry dés samedi pour la Tasmanie que je traverserai du nord au sud. Cela ne devrait pas prendre plus de 10 jours et je m'accorderai ensuite une pause de 1 mois et demi aux alentours de Hobart (sud de la Tasmanie) afin de travailler au ramassage de fruits, en espérant que cela ne soit pas un peu trop tôt dans la saison. Puis je m'envolerai pour la Nouvelle-Zélande le 19 janvier afin de rallier Christchurch à Auckland en 1 mois. Viendra alors le temps de faire un petit tour en Asie. Cela commencera par Singapour où j'atterrirai le 24 février. Mon père me rejoindra là-bas et on pédalera ensemble à travers la Malaisie et la Thaïlande. Mon oncle nous rejoindra le 25 mars à Bangkok afin de visiter la Thaïlande et peut-être les pays avoisinants durant un gros mois.
Mais tout cela parait encore très loin et pour l'instant je me trouve dans la deuxième plus grosse ville d'Australie avec environ 4 millions d'habitants. Cette ville est vraiment très favorable aux cyclistes et les pistes cyclables sur les 20 derniers kilomètres m'ont permis de rentrer jusque dans le centre ville sans aucun problème. Il faut dire que les cyclistes et les boutiques de vélo sont partout présents ici. Mais Melbourne est une ville très sportive en général. Une fois le travail terminé, tout le monde se rue vers la rivière Yarra traversant la ville pour y faire de l'aviron ou dans les parcs pour courir. Les parcs sont d'ailleurs ici en très grand nombre et les jardins botaniques sont très fleuris. Les plages ne sont pas très loin du centre ville et je trouve magique le fait de pouvoir s'allonger sur un transat à "Federation square", la place principale de la ville, en regardant les programmes projetés sur le grand écran. J'en ai profité pour regarder la version anglaise de "qui veut gagner des millions" hier et même les questions à 100 dollars étaient trop difficiles pour moi. Il me reste encore beaucoup de chemin à faire pour être un vrai australien. Et que dire du Queen Victoria Market, un marché vraiment immense qui se tient 6 jours sur 7 et où l'on peut trouver absolument tout. Et même si la ville est composée comme toutes les grandes villes de très hauts buildings, les Melbourniens ont essayé d'égayer un peu cela en les rendant très colorés. Et en plus les rues sont toutes parallèles ce qui facilite nettement la navigation.
Je pense que vous aurez compris que Melbourne me donne l'impression d'une ville très agréable à habiter, et les nombreux italiens qui ont envahi la Lygon street ne me contrarieront certainement pas. Par contre j'ai l'impression que cette ville est un peu moins animée que Sydney où les festivals et les manifestations me semblaient plus présents.